Les établissements bretons du CNEAP accueillent près de 10 000 apprenants. 17 % d’entre eux ont fait le choix d’une formation dans la filière horticole. Les voies sont nombreuses : jardinier paysagiste, aménagements paysagers, production horticole, gestion forestière, maraîchage, fleuriste…. en formation initiale scolaire (environ 1 000 élèves) et en formation par apprentissage ou continue (environ 670 élèves).
Parmi eux, Lilou Verne est élève de l’école Saint-Ilan à Langueux. Le 15 mai dernier, elle a été médaillée d’or au concours régional des Meilleurs Apprentis de France 2024 spécialité Production horticole pépinière, Production florale et légumière, Production fruitière.
PORTRAIT
Lilou passe le BP (Brevet Professionnel) à la fin de cette année scolaire. Pour cela, un oral de 30 min et un écrit répondant au sujet “se positionner en tant que professionnel” seront nécessaires pour convaincre le jury la semaine prochaine : présentation d’entreprise, présentation d’un herbier (sur les légumes anciens) et présentation des fiches de visite. Il s’agit de la dernière épreuve du BP basée sur un chantier vécu en entreprise tout au long des deux ans de l’élève apprenti. L’oral d’évaluation complète l’avis du professionnel.
Un BP se prépare en deux ans alternant école et entreprise. Ce sont 24 semaines au centre de formation puis les autres semaines de l’année en entreprise. Lilou donc a passé trois semaines sur quatre, auprès de son maître d’apprentissage Laurent Guilcher à la Ferme du Buzuk à Lantic dans les Côtes-d’Armor.
Passer le concours régional du MAF, c’est passer 4 épreuves :
- Composition
- Préparation de commande de végétaux
- Distançage* de plants
- Connaissance d’un matériel horticole (pour Lilou, ce fut la motteuse pour semer les graines)
Médaillée d’or, Lilou s’entraine désormais pour le concours MAF national qui aura lieu en juillet à Angers. Sport et horticulture seront à l’honneur car la thématique 2024 de la composition porte sur les JO. Elle doit anticiper et mettre en culture des végétaux pour les intégrer de façon harmonieuse sur une structure aux dimensions d’une palette. Nous lui souhaitons le meilleur pour cette épreuve d’envergure nationale.
Lilou s’est prêtée au jeu du Portrait chinois :
Si elle était une fleur, Lilou serait un tournesol qui représente le soleil et l’amour.
Si elle était un arbre, Lilou serait un chêne, symbole de force et longévité.
Si elle était un parfum de la nature, Lilou serait l’océan, de la côte Ouest en Bretagne jusqu’aux plages de Gironde, un lieu cher pour Lilou.
Si elle était une saison de l’année, Lilou serait le printemps, pour ses beaux jours voyant éclore les fleurs et leurs couleurs.
Si elle était un outil d’horticulture, Lilou serait une épinette*, référence à son travail minutieux, d’après son maître d’apprentissage.
Si elle était un insecte du jardin, Lilou serait un papillon, libre de voler de ses propres ailes.
Justement, Lilou vient de fêter ses 19 ans. Dans un avenir proche, elle envisage de suivre une formation en viticulture en région bordelaise. Elle souhaite également « voyager pour découvrir ce qui se fait ailleurs, toujours dans la production horticole. »
*Lexique :
Distançage : technique horticole qui consiste à écarter les plants les uns des autres pour assurer leur développement et réduire le peuplement végétal au fil de la croissance.
Épinette : l’équivalent d’un sécateur de précision
Sur la photo, les élèves Lilou Verne (médaille d’or), Anaelle Le Ferrec (médaille d’argent) et Yaël Rat entourés des membres du jury Camille Lebret, Bertrand Le Turnier, Amandine Letty de l’École Saint-Ilan à Langueux (22) et Isabelle Favé du Lycée de l’Aulne à Châteaulin (29). Photo École Saint-Ilan Langueux
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